Pas très loin des rangs, l'étang; regarde, bleues demoiselles, rouges coquelicots et roses lotus. Courageuse persévérance, fragile résilience. Apprend et surtout retient.
Un parfum d'aubépine
Jean Le Gabier
Entre vigne et marais, le chemin serpente dans le sous-bois. Merles, mésanges et autres pinsons bavardent bruyamment. Le coucou se distingue. La frondaison invente des verts et des formes improbables. Le regard s'enivre d'une profusion de détails, d'ombre et de lumière. Des corbeilles nuptiales de cerfeuil des bois et d'hydrangéas sauvages accompagnent le pas du marcheur qui se grise du parfum d'aubépine. Un chemin de fête...
Sur la plage déserte
Jean Le Gabier
Matin d'avril. Sur la plage déserte, il est encore tôt. A chaque ressac, l'océan chuinte. Miroir d'eau, marée basse, nuages, flâneurs du ciel. Cache-cache avec les vagues. Déjà vu mais différent. Le sable avale les pas, la tête est ailleurs...
Au bord de l'étang
Jean Le Gabier
Au pied des dunes boisée de chênes et de grands pins, une orée de bouleaux pampillés de lumière. L'étang est là, s'étale placide entre les touradons. Les grues sont déjà reparties pour leur séjour nordique. Sur son perchoir, après le brouhaha hivernal, un cormoran solitaire semble étonné de tant de calme. Plus discrets les papillons citrons occupent les berges. Cachés dans la roselière qui ondule au fil de l'eau, des canards cancanent. Une autre vie reprend, loin des bruyantes chicanes, immuable...
Les ciels sont plus beaux au bord de la presqu'île
Jean Le Gabier
Les nuages s'accrochent sur la plage, au pied des dunes échevelées. Des morceaux d'écumes s'envolent dans la tempête et les coups de vent. Mitraillé par le sable devenu fou, attraper des morceaux de lumière pour apaiser le regard, oublier la tourmente. Même noirs, au bord de la presqu'île les ciels sont plus beaux.
Les jours d'ici
Jean Le Gabier
Des matins lumineux. La nuit s'effiloche dans les grands pins. Des soirs éclatants, où comme un rituel, ceux d'ici font un tour de la vierge avant de rentrer. D'autres sont venus de plus loin. Que pour celà. S'arrêter un instant. Pas besoin de parler. Regarder le jour s'échapper au dessus de l'océan, et se dire que l'on a de la chance d'être ici.
Pastel et encre chine
Jean Le Gabier
Du côté de l'estuaire, un matin pastel et encre de chine. Derrière les arbres, loin des tumultes, les eaux limoneuses de la rivière passent en silence... Le cri rauque d'un corbeau annonce le jour.
Au bout de notre jardin
Jean Le Gabier
Tout au bout de notre jardin médoquin, la plage, l'océan, un après-midi de février.