Les mouettes, en bandes, grisées par le vent, suivent la côte, virevoltant en silence au dessus des vagues déchaînées. Sur la crête des dunes, les oyats, turbulents, gifles sans ménage par les sable qui s'envole, ne savent où donner de la tête...
Le soleil vient tout juste de se lever. Le froid pince les doigts. Au dessus de la mare, flotte un parfum d'iode venu de l'océan tout proche. Dans la roselière le faisan se manifeste. Un couple de cygnes prend son envol...
Il arrive que les soirs deviennent fous. Les rouges elles ors se figent, s'enflamment, se coagulent et se fondent. L'imagination s'emballe, s'enthousiasme, n'a plus de retenue, prends des chemins extrêmes, divague et se fait peur...
Si proche et si loin du tumulte. Au bord du chemin, le temps d'un instant, l'importance du dérisoire pour trouver la force d'espérer que tout celà cesse...L'océan continue de chanter et les mouettes de danser.....
A bâbord de la presqu'île, des soirs cuivrés, le murmure de l'océan. Les dernières lueurs du jour glissent sur la plage. La Terre continue son voyage...
Depuis le chemin qui longe la forêt des grands pins, défilent des nefs de cathédrales sans fin. Les fougères encore debout ne laissent pas de place au marcheur. Le crachin de février, cliquette sur les frondes cramoisies par l'hiver...