Un ciel noir chargé de pluie passe au dessus de la presqu'île. Sous un rai de lumière la rivière se paillette d'argent.
Comme souvent à cet endroit de l'estuaire, à la limite du mauvais temps, du côté de l'aval le paysage est tout autre. L'eau, l'estran et le ciel se confondent dans des bleus pervenches improbables.
Aux pieds des carrelets, étonnés, bien loin des maux de ce monde bousculé, le héron, la mouette et l'aigrette regardent le fleuve impassible glisser vers l'océan...